À l’extrémité est de la ville, se trouve la péninsule de Bisti (en albanais : Bisti = Queue). Alors qu’Ermioni des années Mycéniennes et Géométriques se développait dans le secteur de la colline de Magoula, la ville nouvelle d’Ermioni, dès les temps archaïques (7ème-8ème siècle) se développe très probablement d’abord à Bisti à côté du célèbre Porphyreio.
Du temple de Poséidon qui a été construit ici, ce bord s’appelle « Poseidion ». C’est un important site archéologique à ciel ouvert chargé d’histoire et de culture. À l’époque classique et romaine, la ville d’Ermioni, qui s’étend désormais entre les deux ports, est entourée d’une muraille solide, dont de nombreuses parties sont conservées régionalement sur la péninsule et au sein de la colonie d’Ermioni. Selon Pausanias, la zone était parsemée de temples. Les murs byzantins et vénitiens réparent les murs classiques et les renforcent, tandis que du côté ouest un autre mur est construit, d’une mer à l’autre, avec des matériaux de construction provenant de bâtiments anciens. Ainsi Bisti est transformé en château-forteresse et de là, Ermioni obtient le nom « Kastri ». Ce château avec ses tours fut héroïquement défendu contre les Turcs et fut conquis en 1537. Pendant l’occupation turque, le château était abandonné et l’abbé Michel Fourmont fit démolir en 1729 le mur ouest, haut de 9 m, afin de retrouver des inscriptions anciennes qu’il copia et dont beaucoup détruisirent.

A la fin du 18ème siècle, Giorgis Mitsas construit un moulin à vent sur son côté est. En 1908, l’archéologue Alex Philadelphia a effectué des fouilles dans de nombreux endroits. Au début du 20ème siècle Bisti est planté d’arbres et (…) Aujourd’hui dans cette pinède, le visiteur peut trouver à l’entrée à côté de la chapelle d’Ai Nikolas des trouvailles anciennes provenant de colonnes de l’ancien temple de Poséidon ou selon d’autres d’Athina. Temple archaïque, (fin du 6ème siècle avant JC) à six colonnes, avec 12 colonnes latérales, de style dorique. Seule la « responsabilité » du sol survit. Sur son côté est se trouve l’arc de la basilique byzantine sacrée qui a été construite à sa place. En allant vers le nord, nous rencontrons le moulin à vent de Mitsaioi, combattants de 1821, qui a été construit entre 1780-1790 et était à deux étages avec 22 marches. Il a des boucles autour du périmètre. Dans la boue qui relie les pierres, des coquillages violets cassés provenant des anciennes piles ont été utilisés à la place du gravier (positions 6), rendant le moulin unique au monde avec cette particularité de construction. Aujourd’hui, il a été restauré avec le soin de la Municipalité d’Ermioni. À la place du moulin à vent se trouvaient les ateliers de traitement de la célèbre porphyre d’ Ermioni. Le célèbre ancien Porphyreio de la ville d’Ermioni. Des coquilles brisées ont été utilisées à la place du gravier, comme liant, dans la construction du moulin et du mur d’enceinte du 5ème siècle avant JC. Des vestiges de ceux-ci se trouvent encore éparpillés sur la rocade. Ce Porphyreio est en activité depuis plus de 1 000 ans et a transformé des millions de violets. La porphyre d’Ermioni trouvée par Alexandre le Grand à Suse était considérée comme un précieux butin. Dans toutes les périodes historiques, la zone de Bisti était entourée de murs. Au sud, les « enceintes cyclopéennes » et au nord, les médiévales, avec lesquelles la ville a été fortifiée, dont des traces existent encore aujourd’hui, porte sa forme actuelle.

Au bord de la presqu’île domine l’ancien phare qui conduit encore les navires au port d’Ermioni, construit à la base d’une ancienne tour circulaire très puissante. De cette tour, il était possible de surveiller toute la zone maritime et l’ancienne ville d’Ermioni. À côté du phare, il y a un monument antique et à sa droite, au milieu de la falaise, se trouve la grotte de Vitoriza. Selon la légende locale, vivait un monstre qui faisait peur et terreur aux enfants, car celui qui l’attrapait après les tortures qui lui étaient infligées, le marbrait. Mais aussi les pêcheurs qui avaient peur qu’elle n’entende pas parler d’eux et mettaient sa voix forte et bouleversaient la mer et les emmenaient dans la tombe humide, comme tant d’autres qui avaient méprisé son pouvoir. Treize citernes de l’antiquité se trouvent disséminés sur la région, mais la plupart sont écrasées ou endommagées. Ils y stockaient l’eau de pluie pour abreuver leurs animaux. Leur trait caractéristique était la bouche circulaire. Intérieurement, ils étaient sphériques et avaient été sculptés sur des rochers et leur capacité ne dépassait pas dix mètres cubes. En toutes saisons, Bisti est un lieu idéal pour se promener, étudier et se détendre. En été, il offre de baignades agréables sur ses rives aux eaux cristallines. Aux deux entrées du bosquet, avec les soins de la Communauté Municipale, les soins d’ILME, le soutien financier de la Société Municipale des Sports et de l’Environnement de la Municipalité d’Ermionida et l’offre volontaire de l’Équipe Amoureuse de la Nature d’Ermionida, des panneaux d’information ont été placés dans lesquels la forêt est représentée et son histoire est écrite. Les découvertes archéologiques et le parcours que le visiteur peut suivre pour les admirer sont également enregistrés.
Une forêt magique pleine de légendes et de traditions.