En 2007 à Ermioni, le Comité Culturel de la Municipalité d’ Ermioni a lancé la renaissance de la coutume avec les feux et les secrets cachés de Klidonas. Cette fête était appelée « Sin Giannis psorese » par les habitants d’Ermioni, car elle était liée au culte du feu et au pouvoir miraculeux qu’il avait de guérir la gale. Des maladies, qu’ils ont attrapées par les êtres vivants qu’ils avaient dans leur cour. Il y a plusieurs jours, petits et grands couraient à Bisti pour ramasser des branches sèches, les « karampousia » comme on les appelait ou « spherdouklia », mais aussi tout ce qu’ils pouvaient trouver à brûler, pour ramasser qui allumerait le plus gros feu devant sa maison. Tout le monde jetait dans le feu quelque chose en rapport avec le travail
qu’ils faisaient. Le pêcheur, un morceau du vieux filet, le marin, une planche cassée de son bateau, le fermier, un rameau d’olivier et une grande gerbe et la maîtresse de maison, lançait la couronne de Mai avec le souhait : « Pour trouver la grâce innombrable de la puissance ardente du feu »
« Sin Gianni psorese », c’est ce que les gens d’Ermioni disaient de la fête
Ermioni brillait de bout en bout, de quartier en quartier et surtout aux piers de Mantrakia et le port, les incendies formaient un spectacle fantastique et unique. Des garçons jeunes et vieux, ainsi que des hommes ont sauté par-dessus les feux puis sont tombés à la mer. Lorsque la frénésie de cette nuit a pris fin avec l’extinction du feu, les filles ont saisi les cruches et dans l’obscurité sont allées au puits du moine pour les remplir d’une eau indescriptible et l’ont ramenée à la maison et l’ont vidée dans un pot en terre cuite, un lagini. Alors chacune y jetait secrètement son objet personnel, un rizikari. Une autre broche, une autre boucle d’oreille, une autre bague ou une clé qui ouvrirait sa fortune avec le souhait qu’elle lui montre un signe de bienvenue pour celui avec qui elle avait envie de se mêler et de passer sa vie avec lui. Elles couvraient le bassin d’un tissu rouge et chacune rentrait chez lui et rêvait ce que son âme voulait. Le lendemain à midi, toutes se rassemblèrent au-dessus du lagini, attendant anxieusement ce que le garçon de sept ans qu’ils avaient tous choisi,
lui donnait. Le garçon a mis sa main droite dans le bol avec l’eau tacite et a sorti la racine de chaque fille qu’il avait jetée. Avant de le sortir pour voir à qui il appartenait, tout le monde disait un quatrain bien assorti aux grâces de l’amour :
Nous ouvrons Klidonas avec la grâce d’Ai Giannis, et celui qui a du bonheur à donner, le reprendre.
Quand la chanson était finie, il ouvrait sa poignée et il devenait évident qui était le rizikari, même si cela correspondait à son rythme cardiaque. Enfin, toutes les filles, après s’être rincées avec l’eau indicible que le petit garçon lançait peu à peu du lagini à leurs poignées, repartirent vers leurs maisons, attendant que la prophétie se vérifie. Tout cela se passe chaque été le nuit de 23 juin au port principal d’Ermioni ou au port de Mantrakia, avec la participation de nombreux jeunes enfants et jeunes de la région, au son de la musique traditionnelle et avec beaucoup de danse.
L’événement commence par les porte-flambeaux qui traversent les rues étroites d’Ermioni et se terminent au port qui a été choisi comme lieu de l’événement. Ensuite, nous avons la représentation d’anciens métiers par de jeunes enfants. Ceci est suivi par la coutume et se termine par le saut de feu par tous les gens. La participation du service danse de la Communauté Municipale tient également une place importante en soirée. L’événement est organisé aujourd’hui par le Comité Culturel de la Communauté Municipale d’Ermioni et est réalisé avec le soutien financier de l’Entité Légale de Bien-Être Social – Solidarité – Éducation et Culture de la Municipalité d’Ermionida.